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Please don't stop the miouzik
28 mars 2012

Et c'est reparti comme en quarante

Vous devinerez jamais qui j'ai vu en concert jeudi au Festival Chorus. Improbable. Inhabituel. Voire incongru. Petit indice: ils sont cinq, ils font du bruit et ils ont la classe. Et ben oui, je vous le donne en mille, la bande à Jim Jones. Comment ça je suis accro? Même pas vrai d'abord, j'aime juste avoir des bleus, ça doit être mon petit côté maso, faudrait que je pense à consulter tiens...

En même temps il vaut mieux les aimer très fort parce que la Défense c'est juste au bout du monde (enfin surtout quand t'habites de l'autre côté de la ville quoi). Du coup comme on arrive un peu tard, le premier groupe, répondant au doux nom inoubliable de Cheveu (la classe ça s'invente pas), est déjà en train de finir son set. A peine le temps de passer au bar, que je vois les techniciens de JJR installer le matos de guerre.

Je crois que c'est le seul groupe au monde (d'autant plus qu'ils n'ont pas la facilité d'avoir une renommée planétaire) qui est capable de faire exploser une foule en 0,001 secondes avec une seule note. Et pas qu'avec des notes d'ailleurs. Parce que pour dire les choses crûment, Jim, il avait chaud aux fesses ce soir-là. Non pas que d'habitude il ait particulièrement une attitude de puceau shoegazer, mais là c'était quelque chose, gare aux âmes sensibles! Aux coups de bassin suggestifs succèdent des frottements lascifs sur un pied de micro qui aurait toutes les raisons de porter plainte pour harcèlement sexuel. D'ailleurs à force de chercher l'embrouille et d'encourager les attouchements sur sa noble personne, Jim a bien failli tomber dans la fosse, agrippé par des nanas pleines de zèle. J'ai bien sûr charitablement participé à l'effort collectif. J'aurais bien aimé que ça marche d'ailleurs, il aurait moins fait le malin face aux créatures qu'il avait lui-même déchaîné.

A propos de déchaînement, JJR c'est un peu l'incarnation rock'n'roll de la fonction cathartique du théâtre grec. Le fait de voir ces mecs cracher leur tripes sur scène vous autorise l'espace d'un concert à oublier tout ce qui n'est pas l'instant présent entre hurlements rauques, coudes dans le ventre, et joie sauvage de se trouver tout simplement là dans cette foule transpirante.

Pour finir en beauté tentons une minute mode (non le jeu de mots foireux n'est pas délibéré). Parce que la musique restera toujours l'essentiel, mais si t'es pas sapé comme un sac c'est encore mieux. Donc JJR ou comment avoir l'élégance effortless sans se la jouer hipster teigneux. La recette est simple: une chemise vintage qui en jette, le gilet qui passe bien, le pantalon moulant juste là où il faut, et la touche-finale-qui-tue: les boots en cuir. A partir de là je ne réponds plus de rien. Mention spéciale au gilet du bassiste, noir devant, avec des fleurs noires et argent dans le dos. Il ira loin ce petit.

Au fait, soit-dit en passant et juste pour me la péter grave, vu qu'apparemment mes envolées lyriques leur plaisent bien, j'ai eu le droit d'aller taper la discute en backstage. Na.

Conclusion: JJR c'est bon pour les mirettes, pour les oreilles, et en plus ça fait maigrir. La Sécu devrait rembourser leurs concerts d'urgence (et fournir avec les séances de kiné tant qu'on y est).

 

PS: d'après le blog du bassiste Gavin Jay, le groupe est déjà rentré en studio. That's fucking good news!

 

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