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Please don't stop the miouzik
2 septembre 2012

Rock en Seine 2012, summer's summum

Ayééé l'été c'est fini et les festivals avec. Rock en Seine est donc venu conclure avec panache ma jolie collection de festivals estivaux. Je salue au passage Dame Nature, qui a enfin eu le bon goût de nous épargner un autre festival avec bain de boue compris. Parce que bon, le mode survival Mc Gyver, c'est sympa, c'est héroïque, mais surtout ça va bien deux minutes.

Vendredi

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J'étais contente de voir programmée la gagnante du concours Inrocklab 2011, Owlle, qui m'avait beaucoup plu lors de son passage à Taratata. Et bien la demoiselle ne m'a pas déçue, la musique est envoûtante, la voix assurée, et le public conquis. Bref à ne pas perdre de vue. Je fais un détour par Grimes, qui tisse avec grâce une ambiance électro-hallucinogène, avant de rejoindre le quintet de Citizens!, qui, en bons protégés de Franz Ferdinand, balancent une pop efficace et calibrée (on notera tout de même que le chanteur en fait un peu trop niveau bain de foule). La vraie bonne surprise de la journée est Beth Jeans Houghton, un petit bout de jeune femme qui affronte bravement l'averse (ben oui il fallait bien nous faire flipper un peu) guitare en main et fraîcheur en bandoulière. De retour à la Grande scène qui bat pavillon pirate, j'assiste de loin aux célèbres dingueries scéniques de Dionysos, et au set de Bloc Party que je ne connais que de nom. Les Anglais enflamment bien le public sans vraiment m'emballer non plus. Ma grosse déception du festival sera quand même d'avoir raté pour de bêtes questions logistiques le concert des féériques lsandais de Sigur Ros (même si je suis pas convaincue qu'un festival soit le meilleur cadre pour les apprécier).

Perdu pour perdu je décide d'aller me placer pour Placebo. Bon là ça sera long désolée, mais ce qui suivent un peu ce blog savent l'importance de ce groupe pour moi. Et pour ceux qui sont pas contents c'est le même tarif. J'atterris du côté droit pas trop loin, et encore plus pas trop loin une fois que je décide de bourrer les gens qui ne bougent pas d'un chouïa devant moi. La tension monte, ça fait quand même deux ans depuis Brixton, c'est longuet et j'ai tellement envie de les revoir. La lumière s'éteint, la clameur éclate, l'intro fait monter le désir. Hurlements, ils montent sur scène. Début classique avec Kitty Litter, qui fonctionne très bien en live. A la fin de Battle for the Sun, Brian s'excuse d'avoir « une grenouille dans la gorge » (genre il connaît pas l'expression en français y'know). Ensuite vient Every You Every Me, un classique absolu, rageur et pas mélancolique pour un sou, et c'est pourquoi je ne comprends pas trop pourquoi je verse soudain une larmichette (en même temps dimanche, il y a bien une minette qui a pleuré sur Boulevard of Broken Dreams de Green Day, preuve qu'en live on peut bien chialer sur n'importe quoi). Le chialage ne s'arrange ni sur Speak in Tongues, ni sur Black Eyed, une autre petite pépite surprise offerte ce soir. Ces petits malins décident ensuite d'enquiller avec Special Needs, et c'est donc logiquement là que survient le summum de la chiale. Je me calme enfin avec For What It's Worth, parce qu'on ne peut décemment pas pleurer sur celle-là, que j'aime beaucoup malgré son côté assez simpliste.

Soudain, magie, miracle, résonnent les premières notes acoustiques d'I Know. Je ne peux m'empêcher de gueuler un énorme « Putain merci !! » dans la direction générale de la scène, ce à quoi ma voisine répond "Nan mais elle est pour toi celle-là, il me l'a dit tout à l'heure". Je rétorque que "Bien sûr, pour qui d'autre veux-tu qu'elle soit?". On se marre avant de se plonger dans ce morceau d'anthologie qui passe très bien en version électrifiée. Ensuite deuxième miracle, Slave to the Wage, que j'entends aussi pour la première fois en live délivre sa promesse rock. Et là boum ! pire enchaînement de l'humanité avec Bright Lights, paye ton grand écart entre ce morceau et le précédent. Donc celle-là, vraiment, s'ils pouvaient, au pire, la virer des concerts, au mieux, faire un Alzheimer définitif dessus ça m'arrangerait. Heureusement, le niveau remonte avec Meds dernière version et cette intro dont je ne me lasserai jamais. Par contre la version boostée à donf de Teenage Angst ne passe pas pour moi. Après Song to Say Goodbye, il est l'heure de faire monter l'ambiance ce que Stefan fait admirablement avant de planter non moins magistralement le début de The Bitter End (eh oui mon chou si tu appuies sur la pédale de Brian, qui n'est donc par essence pas reliée à ta guitare, ça va pas le faire). Peu importe on lui pardonne tout à cet homme-là.

Après un rappel de diva de quelques longues minutes, autre cadeau, autre moment de grâce avec Running Up That Hill. Placebo a toujours eu un don pour les reprises et celle-là est particulièrememnt magnifique. C'est ensuite Post Blue, sensuelle à souhait, qui vient faire suer la foule à laquelle Molko fait scander les "It's between you and me". La nouvelle chanson B3 me laisse assez perplexe: je ne suis pas totalement convaincue par ce Special Needs revisité. Si le côté rock me plaît assez (retour aux racines?), j'ai très très peur que ça vire au machin combo-rock épique... Le concert se termine sur Infra Red, le groupe remercie longuement le sourire aux lèvres, et me laisse dans un état d'euphorie absolu, parce que bord** de m**** c'était quand même un put*** de concert.

 

Samedi

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Le samedi démarre sous de bons auspices avec le vintage rock bien endiablé de Caravan Palace et l'énergie de Deus. Mais ça se gâte rapidement avec le set franchement mollasson de Noël Gallagher, qui déroule bien pépère son album note pour note, avant de réveiller un peu son monde avec deux classiques d'Oasis, Whatever et Don't Look Back in Anger. Heureusement les terribles Eagles of Death Metal affolent l'électrocardiogramme grâce à du bon rock qui dézingue les molaires. Cette folle euphorie ne dure malheureusement pas, puisque les tant attendus et encensés Black Keys ne tiennent pas leur promesse. A tel point d'ailleurs, que c'est à se demander si on aurait pas par hasard oublié de brancher les amplis. Pourtant j'aime, pourtant j'ai essayé, mais la mayonnaise ne prend pas, et leurs compos excellentes sur disque ne parviennent pas à percer au-delà des vingt premiers rangs. Dans une salle intimiste de 500 personnes ça doit être très bien, en tête d'affiche de festival ça roupille ferme.

 

Dimanche

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Par curiosité je vais voir The Waterboys, groupe apparement mythique formé dans les années 80, que j'ai trouvé effectivement vraiment pas mal. Apparition surprise sur un titre de Cali, qui a l'air de s'éclater comme un petit fou. Place à la géniale électro des Suédois de Little Dragon emmenés par une chanteuse japonaise drapée d'une veste mi-ringos, mi-chic à faire pâlir Ryan Gosling. Retour à la Grande scène pour les non moins mythiques Dandy Warhols. Malheureusement malgré quelques beaux moments de grâce, le concert peine à décoller, et c'est des flots entiers de spectateurs que l'on voit déserter du devant de la scène. Heureusement Grandaddy, LA reformation attendue du festival, livre un set magnifique tout en subtilité, naviguant entre énergie rock et ambiance planante. Avec Social Distorsion, baroudeurs américians du genre revenus de tout, c'est un retour à un son beaucoup plus brut, et à une grande leçon de liberté punk, parfaitement illustrée par une géniale reprise punk rock de Ring of Fire de Johnny Cash. Foster the People livre un set pop sautillant, ponctué d'un duo avec Kimbra, et culminant avec le classique Pumped Up Kicks. J'ai malheureusment abandonné Beach House que je voulais pourtant tester en live, mais courir à la scène Pression pour revenir ensuite à la Grande scène, franchement, au troisième jour de festival, c'est un effort que je ne fais pas. Vient alors le grand trip hallucinogène du week-end, Green Day, le groupe dont j'écoutais cinq chansons en boucle quand j'avais 14 ans. Je pensais donc passer les voir 10 minutes en mode kikoolol en souvenir du bon vieux temps et en fait je suis restée 1h30 à m'éclater comme une petite folle. Résumons: Billie Joe Armstrong est complètement taré et a 12 ans d'âge mental. Ce qui fait de son groupe une parfaite tête d'affiche. Entre épisodes grandguignolesques d'arrosage de foule et lancement de PQ (ben oui deux heures c'est long, donc faut bien meubler avec des conneries), et grand renforts, certes un peu redondants, de "Hého" scandés par le mublic, le groupe enchaîne ses tubes dont j'hurle les refrains avec joie (Holiday, Boulevard of Broken Dreams, Minority, Basket Case), tandis que Billie Joe en profite pour faire chanter par une foule survoltée quelques grands classiques du rock tels Highway to Hell ou Hey Jude. Belle conclusion du festival que je quitte le pas sautillant, le coeur léger, et l'impression d'avoir 14 ans again.

 

PS: merci aux fans de Placebo pour cette pancarte, sérieux vous êtes les meilleurs.

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