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Please don't stop the miouzik
28 juin 2012

Solidays 2012 - joie, boue et solidarité

Chose promise, chose due, je m'attèle au compte-rendu de ma première édition de Solidays (comme c'est émouvant). Même si techniquement j'ai pas le temps, mais faut bien parce que sinon toutes les reviews de festochs vont s'empiler et ça va être la bouse.

Jour 1:

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Le vendredi c'était quand même une programmation de ouf malade. Que j'ai eu peur de rater parce que paye tes 27 heures d'attente pour rentrer et obtenir ton Graal bracelet. Mais bon c'était le premier jour donc on leur pardonne. Et puis rentrer sur un festival, temple de la joie, de la musique, de l'herbe (toutes les herbes) et des costumes de lapins, ça vaut toutes les files d'attentes.

Les festivals c'est aussi génial parce que ça permet de voir des artistes que je n'irai jamais voir en concert "à eux". Genre Selah Sue qui m'a littéralement bluffée. Il faut préciser que jusque là j'étais un peu gonflée par le battage médiatique qui entourait une énième chanteuse à voix cassée et chignon choucroute. Spécial dédicace aux stations de radio qui passent la même chanson en boucle jusqu'à écoeurement complet. Donc avant elle m'agaçait. Mais ça, c'était avant. Parce que en live, la nana c'est une bombe: une voix qui laisse sans voix (mweuha désolée manque d'inspiration), pas une fausse note du début à la fin, du groove, du punch, de la gnaque qui ne sonne jamais faux (à la différence d'Izia par exemple sur qui je me défoulerais plus bas). Bref, un concert vraiment extraordinaire, chapeau mam'zelle!

J'ai raté une grosse partie de Miles Kane, pour cause de queue aux toilettes, mais ce que j'en ai vu m'a bien fait dansé, normal, c'est du british pur et dur, ça claque et c'est que du bon! Metronomy, je connais très mal donc je ne me permettrais pas de trop juger, mais j'ai trouvé leur set complètement soporifique et chelou genre bidouillage sur un synthé Bob l'Eponge. Par conscience professionnelle j'irai écouter pour voir si cette impression est confirmée sur album. Birdy Nam Nam par contre, c'était bien ouf.

Et puis bien sûr il y avait The Kiiiiills avec Alisoooon et Jamiiiiiie. Groupie sors de mon corps. Faufilement jusqu'aux premiers rangs oblige, j'avais une assez bonne vue de la scène placée du côté d'Alison. Ma sorcière bien aimée a maintenant les cheveux couleur dégradé bubble gum assez suspecte, mais de toute façon, même ça, ça lui va. Le set est explosif, le duo est en grande forme, surtout Alison qui n'arrête pas de faire des câlinous à Jamie qui ne sait plus trop où se mettre. Tape Song, certainement une de mes chansons préférées, est comme d'habitude une vraie bombe en live, plongeant la fosse dans une transe épileptique des plus réjouissantes. L'incontournable Fuck the People conclut cette journée en beauté.

Par contre, j'ai raté Bénabar je ne me le pardonnerais jamais (sarcasme inside).

 

Jour 2:

Skip-1

 

Le samedi c'est le jour dans un festival où tu bascules fatalement en mode vampire, couchée à 6h, levée à 15h. Qu'à cela ne tienne, du coup c'est la pleine forme pour François and the Atlas Moutain (on a quand même vu plus sexy comme nom de groupe) que j'avais vraiment envie de découvrir. Et je n'ai vraiment pas été déçue, les musiciens sont excellents (ils n'arrêtent pas de changer d'instru), les compos sont riches, le public est conquis.

Après j'ai décidé de me faire Izia, juste histoire de vérifier qu'elle me saoule toujours autant. Ben ça a pas loupé. On passera sur la tenue douteuse, parce que c'est-pas-gentil-de-faire-des-remarques-sur-le-look, et je suis même d'assez bonne foi pour admettre que sa musique est vaguement écoutable. Mais franchement je comprends absolument pas comment on peut se laisser berner par le personnage "waa la meuf c'est une bête de scène". Sérieux quoi, on dirait une vendeuse de poisson, ses harangues puent le fake, bref on dirait qu'elle essaie à tout prix de correspondre à l'idée cliché qu'elle se fait du rock. Je vais m'arrêter là, tout le monde aura compris qu'elle m'horripile. Heureusement Skip the Use est là pour remonter le niveau. Leur réputation live est  pour le coup vraiment méritée, ce mec est une bête et en plus il a de bonnes idées, genre: "Je vous propose qu'en 3mn30 on transforme cet endroit en squat punk dégueulasse!!". Il va sans dire que son souhait a été dûment exaucé.

Après un Tombez la chemise vécu en transe depuis les toilettes, les Bloody Beetroots ont fait trembler les foules,  absolument dément! J'étais curieuse de voir le phénomène Shaka Ponk: même s'ils ont un univers bien à eux dans lequel il faut accepter de rentrer pour apprécier, en tout cas la pêche et le charisme étaient au rendez-vous. Le gros plan de l'écran géant m'a permis de conclure que le chanteur = Aragorn en slip jaune (avec des tatouages).  Enfin le set du tant attendu Kavinsky a eu l'effet escompté, et à part deux glandus qui ont décidé de se foutre sur la gueule, c'était vraiment une rave d'anthologie!

Jour 3:

garbage

 

Le dimanche on sort le treillis de combat et le canoë gonflable, direction le marécage festival. Charlie Winston assure le show, c'est pas forcément ma tasse de thé, mais ça a le mérite de donner un coup de fouet. La vraie bonne surprise c'est General Elektriks, qui a bien fait groover Bagatelle, groupe à creuser d'urgence. Ensuite attention, j'ai vu Joeystarr. Moi. Joeystarr. Du rap. Et en plus j'ai kiffé ma race. Non pas que je sois sectaire hein, je suis ouverte à tous types de musique du moment que la qualité est au rendez-vous (sauf des trucs innomables pour lesquels la qualité n'entre pas dans le vocable), mais je me suis surprise moi-même et ça fait du bien. Faut dire qu'il a un timbre de voix légèrement particulier à (presque) faire pâlir Tom Waits, et puis que c'est un sacré rigolo. Genre le coup du " Comme je vois que vous êtes un peu dans "la gadoue, la gadoue", je vais vous demander à mon signal d'aller à gauche... à droite... à gauche... à droite... et puis sautez ! ". Marrant n'est-il pas? 

Maintenant, place à l'intermède tranche de vie. En festival, t'apprends plein de trucs utiles. Genre aller pisser dans un poncho imperméable en essayant de dégueulasser le moins de trucs possibles.  C'est fou comme en festival, nos standards de confort et d'hygiène ont tendance à régresser à une vitesse alarmante. Ils devraient donner des badges MacGyver à la fin, sérieux.

Enfin, Garbage concluent cette édition magnifique en beauté, dans un pur moment rock (parce que bon j'ai aimé Joeystarr, mais faut pas déconner non plus). La foule trouve encore la force de danser dans la boue dans une joyeuse exultation punk.

 

En somme une prog de ouf, et une organisation du tonerre, notamment sur le point crucial des navettes, franchement ils ont géré, ça vaut le coup d'être souligné.

Chapeau à Solidays, chapeau aux bénévoles, chapeau à Solidarité Sida.

 

PS: ces photos ne sont pas les miennes.

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